Connu depuis l’Egypte Antique, le diabète en grec « passer à travers de » est aussi devenu une maladie de civilisation notamment pour le Diabète dit de la maturité ou Diabète de type 2.
le diabète sucré est un état d’hyperglycémie chronique susceptible à moyen et long terme de complications dégénératives : atteintes des yeux, nombreuses maladies cardiovasculaires (cœur, artères, cerveau) insuffisances rénales, atteinte des nerfs périphériques (neuropathie) et plaies chroniques des pieds (maux perforants) avec risque d’amputation.
Les symptômes sont discrets la plupart du temps prise de sang de dépistage, médecine du travail, bilan de santé ou parfois très évocateurs lorsque les glycémies sont >2g/l : soif intense et urines fréquentes notamment nocturnes, énurésie chez l’enfant amaigrissement inexpliqué avec appétit conservé, grande fatigue, troubles de la vue.
1 ère cause de malvoyance acquise dans les pays occidentaux (une canne blanche sur 2).
1 ère cause d’admission en unité des soins intensifs cardiologiques (infarctus) et neurologiques (AVC).
1 ère cause d’admission en dialyse pour insuffisance rénale terminale.
1 ère cause d’amputation non traumatique des membres inférieur.
Une des premières causes de démence précoce, d’infections graves, de tuberculose pulmonaire et l’on a vu en 2020, l’une des premières comorbidités de décès précoce lors de l’épidémie de Covid 19.
La prévalence est de près de 6% de la population soit plus de 3 millions de patients en France dont 85% de type 2 dont 20 % de méconnus et 15% de type 1 (environ 350 000 personnes). Plus de 15 000 personnes dans le dunkerquois, 1 ère cause de comorbidité dans les établissements hospitaliers (13 à15 % des entrées toutes pathologies confondues).
On parle de Diabète selon l’OMS, lorsque 2 prélèvements sanguins (glycémies) à 15 jours d’intervalle sont supérieurs à 1.26g/l ou à n’importe quel moment de la journée ou 2 h après charge glucosée de 75g/l une glycémie supérieure à 2g/l.
…mais dont les conséquences sont les mêmes si les glycémies ne sont pas rétablies à un niveau moyen correct évalué par l’Hémoglobine Glyquée ou Glycosylée ou A1C soit < 7% (moyenne des glycémies sur 3 mois).
Le Diabète de type 1 (maigre) dit du sujet jeune (parfois du petit enfant) avec acétone d’emblée insulinodépendant par atteinte auto-immune du pancréas.
Le Diabète de type 2 (diabète gras ou de l’obèse ou dit de la maturité) le plus héréditaire, le plus fréquent que l’on voyait à la cinquantaine, mais que l’on voit de plus en plus jeune, parfois à l’âge de 20 ans, à notre époque de surabondance alimentaire et de défaut d’activité physique très lié au mode de vie occidental. Le plus souvent les patients ont obèses (IMC>30) ou en surpoids (IMC>25) avec « gros ventre » à haut risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Le Diabète gestationnel c’est le diabète qui apparait au cours de la grossesse et qui disparait après l’accouchement avec risque de bébés d’un poids > 4 kg et des conséquences sur l’évolution de la grossesse (césarienne, hypertension) et les complications néonatales en particulier l’hypoglycémie du nouveau-né. Le diabète gestationnel est aussi un signal d’alarme sur le risque majoré d’un diabète futur (>60% des mamans deviendront diabétiques). D’où l’importance de son dépistage lors de chaque maternité (glycémie à jeun >0.92g/l ou lors d’un test au sucre à la 24ème semaine).
Les autres diabètes sont plus rares : maladies du pancréas, cancer, pancréatites liées à l’alcool, hémochromatoses (maladies du fer) diabètes héréditaires type Mody, diabètes médicamenteux (cortisone).
Un dépistage précoce, une prise en charge multidisciplinaire en éducation thérapeutique, (Preval pour le type 2) permettent de se protéger des complications ou de leur évolution avec un bon équilibre glycémique adapté à l’âge et la prise en charge de tous les facteurs de risque : cholestérol, hypertension artérielle, sevrage tabagique. Il s’agit d’une maladie chronique.
La prise en charge doit être précoce. Comment faire ?
3 axes coordonnés par votre médecin traitant
L’un ne va pas sans les autres comme les 3 pieds d’un tabouret pour qu’il soit à l’équilibre.
La surveillance est fondamentale, bilans réguliers même en période de confinement, consultations multiples coordonnées par le médecin traitant : ophtalmologues, cardiologues, pédicure, diététicienne, programmes d’éducation, réseau de santé type Preval etc..
L’avis spécialisé du Diabétologue est parfois nécessaire pour l’orientation du traitement et préciser les objectifs variables selon l’âge
Alors devenez acteur de votre propre santé ! Et luttez contre le Diabète avant les complications !